Stephen King 22/11/63

Stephen King 22/11/63

"C'est un livre sur la mort de Kennedy". Voila ce qu'on entend communément sur cet ouvrage, j'ai moi-même prononcé ces paroles qui n'indiquent en fin de compte ni les thèmes ni les qualités exceptionnelles de ce livre de la star littéraire. Il y a la jaquette aussi, somptueuse, qui nous montre une image et des articles autour de cet assassinat de légende.

Tout d'abord, je dois admettre que je regrette d'avoir découvert ce chef d'oeuvre dans une traduction qui n'était pas exempte de boulettes. Je le regrette parce que même traduite, la voix de Stephen King est ici éminemment littéraire et bouleversante. J'imagine qu'en anglais elle prend une mesure encore plus fascinante et pour les anglophones je ne peux que trop vous conseiller de faire le choix de la langue de Shakespeare.

C'est un grand roman, peut-être un des plus grands qu'il ait jamais écrit. Il y raconte l'histoire d'un enseignant qui divorce de sa femme alcoolique. Le narrateur prend le temps de décrire la vie contemporaine avec ses avantages, ses travers, ses habitudes. Et puis arrive un personnage dans un resto très modeste où le héros déguste des burgers. Le patron, Al, peut, à l'arrière boutique, retourner en 1958 quand il le souhaite. Le compteur ramènera toujours tout passager du temps au même jour de cette même année ce qui offre au conteur d'infinies possibilités merveilleusement exploitées ici.

Il faut découvrir soi-même le goût et les saveurs rares que cette fenêtre ouverte sur le passé. Les liens qu'elle va peu à peu tisser entre les personnages. Ceux d'aujourd'hui et ceux d'hier. Les chances offertes quant il s'agit de changer l'Histoire ou simplement la petite histoire.

C'est sur cette dernière et ses rapports avec la première bien sûr qu'on s'interroge le plus. La question centrale du livre demeure "Et si..."

Les réponses, nombreuses et variées qu'apporte le narrateur, sont fascinantes de vérité et vibrantes d'émotion.

Il y a une joie extatique à dévorer ces pages, à observer aussi les quelques photos répandues entre chacune des parties. Comme si on pouvait y découvrir la trace, bouleversante, d'un passé disparu ou jamais vécu.

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C'était déjà le 700ème billet du blog !

Commentaires

Willow a dit…
Hello l'ami, je te remercie de ta visite et de ton com concernant King que j'ai lu en fançais. Je vois que tu as aussi parlé Du polar de François Guérif, celui là je me le réserve pour mes congés. A bientôt
Guillaume a dit…
avec plaisir pour la visite ! en espérant que tu passes un aussi bon moment que moi avec les entretiens de Guérif. a bientôt !