J.G. Ballard, Vermilion Sands

J.G. Ballard, Vermilion Sands

C'est sur la plage de Royan que je viens de découvrir cet ensemble de nouvelles à couper le souffle. Lieu idéal s'il en est pour parcourir les routes et les allées de cette banlieue imaginaire d'un désert américain de science fiction rance et usé.

Je connaissais déjà l'auteur pour d'autres oeuvres de grande qualité, mais là, merci encore à l'éditeur Tristram qui publie des chefs d'oeuvre dans sa collection Souple. Nous avions abordé  le sujet l'été dernier ici et plus récemment ici grâce à ses éditions magiques de Kenneth Anger sur les dessous d'Hollywood.

Une lecture exceptionnelle, magnifiquement écrite et brillamment traduite. La galerie de portraits qu'elle offre est immense et nous permet de rencontrer un vendeur de fleurs chantantes, des statues musicales, des maisons qui gardent la mémoire de leurs précédents habitants. Au milieu des ruines d'une ville balnéaire au sable rouge qui a connu son heure de gloire il y a longtemps, parmi les raies des sables menaçantes, la poésie s'installe progressivement et on rêverait que la série puisse continuer encore longtemps. Ce bref recueil de 250 pages a été écrit sur plusieurs décennies (entre les années 50 et 70). Et l'on comprend aisément que l'auteur, tout comme les lecteurs, aient souhaité se replonger toujours plus dans cet univers foisonnant et déliquescent. 

Pour vous donner envie de partager ce monde rare voici les premiers paragraphes d'une nouvelle que j'ai trouvée particulièrement efficace. N'hésitez pas à commenter si ce texte ne vous laisse pas insensible.


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