Retour à Whitechapel de Michel Moatti.


Retour à Whitechapel fut un très grand plaisir de lecture, comme je le disais il y a quelques jours sur ce blog. Michel Moatti s'est plongé sur les traces de Jack the Ripper. Trois années de recherches dans les archives de la Metroplitan Police de Londres, dans la presse de l'époque pour cerner ce meurtrier insaisissable. Passionné, il décide alors de prolonger ses recherches en écrivant une fiction où il imagine, en 1941, Mary Amelia Pritowe, la fille de la dernière victime (assassinée en novembre 1888) essayant de trouver la véritable identité du criminel. 

L'histoire se présente sous la forme du journal intime de Mary écrit en 1941 à Londres bombardés par les allemands, alternant avec des scènes fictives et des comptes-rendus de procès verbaux de 1888. Je ne connaissais que les grandes lignes de cette affaire. Je me suis alors laissé porter par ce roman d'une grande fluidité par sa construction et son écriture.
Ça se lit donc tout seul et c'est passionnant. Michel Moatti choisi un angle social pour nous plonger dans le quartier misérable de Whitechapel de 1888 (bien loin des clichés de certains films que j'ai pu voir sur cette histoire) et pour nous exposer sa thèse sur le meurtrier. Il devient captivant en exploitant certaines pistes très originales. En effet, il nous parle de la méthode de l'optographie, qui consiste à identifier l'assassin par l'image captée dans la rétine de la victime au moment de son décès. Ou bien lorsqu'il conduit la fille à retrouver la mémoire de sa plus tendre enfance (époque où le meurtrier sévit) grâce à l'induction hypnotique. 

Après la fin du roman, Michel Moatti revient avec honnêteté sur son travail de recherche, les personnes qui l'ont aidé et guidé, et sur son argumentation irréfutable de l'identité de l'assassin. 

Un roman qui fera date dans le cercle des ripperologues et que tout amateur de littérature policière devrait lire. dixit L'oncle Paul dans son billet.

Je pourrais poursuivre sur les traces de l'Eventreur avec la lecture de l'enquête de Sophie Herfort, sous les conseils de ManU que je remercie au passage.

Commentaires

In Cold Blog a dit…
Ah, si t'as mis le doigt dans l'engrenage Ripper, tu n'as pas fini... Patricia Cronwell y était allée, elle aussi, de sa "thèse" sur l'identité de l’Éventreur.
Au moins, ça te laisse une source inépuisable de lectures à venir :-)
From the avenue a dit…
oui je savais pour Patricia Cronwell. Je pense faire quand même une pause côté hémoglobine ;-) et merci pour le lien !
manU_Bouquins a dit…
Ben voilà, maintenant, j'ai envie de le lire ! :)
De plus, j'avais entendu Michel Moatti en parler chez Franck Ferrand sur Europe 1.
Quand au bouquin de Patricia Cornwell, autant celui de Sophie Herfort m'a captivé, autant le sien m'a barbé, je ne l'ai même pas fini...
From the avenue a dit…
hé hé hé, j'espère que tu vas le lire ManU. Il est assez rapide à lire je trouve. Si le Patricia Cornwell ne me tente guère pour l'instant celui de Sophie Herfort oui et je me rappelle maintenant d'en avoir entendu parlé lors de sa sortie. Merci encore pour me l'avoir rappelé je l'aurais zappé sinon. Bon we !