Assurance sur la mort de James M. Cain
Ecrit en 1936, Assurance sur la mort bénéficie 80 ans plus tard d'une nouvelle traduction de Simon Baril et d'une éclairante postface de François Guérif. Le roman n'a pas perdu une ride.
Un de nos films noirs cultes étant sa splendide adaptation Double indemnity par Billy Wilder (ne ratez pas sa version remastérisée), l'intrigue du roman est encore plus forte et plus dense avec une dernière partie très différente de celle du film, bien meilleure.
L'auteur de Le facteur sonne toujours deux fois publié en 1934 reprend en partie la même trame narrative. Séduit par la troublante Phyllis Dietrichson, un agent d'assurance, Walter Neff conspire avec elle pour assassiner son mari, après lui avoir fait signer sans qu'il s'en aperçoive une police d'assurance prévoyant une grosse indemnité en cas de mort accidentelle.
Raconté à la première personne, le lecteur sait rapidement que le plan va échouer et se demande comment et à quel moment surgira la faille du meurtre parfait, si tant est qu'il existe. 150 pages de pur bonheur qui en font un classique du roman noir.
J'ai su alors ce que j'avais fait. J'avais tué un homme. J'avais tué un homme pour obtenir une femme. Je m'étais mis en son pouvoir, de sort qu'il y avait une personne au monde qui, si elle me pointait du doigt, causerait ma mort. J'avais fait out ça pour elle, et je ne voulais plus jamais la revoir aussi longtemps que je vivrais.
C'est tout ce qu'il faut, une grosse goutte de peur, pour tourner l'amour en haine.
Assurance sur la mort - James M. Cain, traduit de l'américain par Simon Baril, collection Totem noir, éditions Gallmeister - 2017
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