Les attracteurs de Rose Street de Lucius Shepard
Ce n'est que la deuxième novella que je lis, après L'homme qui mit fin à l'histoire dans la collection Une heure lumière aux éditions Le Bélial, et ce ne sera pas la dernière. J'ai été enchanté de découvrir Lucius Shepard.
Londres, fin du XIXe siècle. Une métropole enfumée, étouffant sous le smog et les remugles de l’industrialisation en pleine explosion… Samuel Prothero est aliéniste. L’un des meilleurs de sa profession. Membre du sélect Club des Inventeurs, jeune homme respecté, son avenir est tout tracé dans cette société victorienne corsetée. Jusqu’à ce que Jeffrey Richmond, inventeur de génie mais personnage sulfureux, sollicite son expertise sur le plus étrange des cas. Troublante mission, en vérité, pour laquelle le jeune Prothero devra se résoudre à embrasser tout entier l’autre côté du miroir, les bas-fonds de la ville-monde impériale et ceux, bien plus effrayants encore, de l’âme humaine… (présentation de l'éditeur)
Dès les premières pages, Lucius Shepard nous emmène dans ce Londres sombre et brumeux. L'ambiance victorienne est réussie notamment les descriptions des bas quartiers londoniens et de la faune qui y (sur)vit. L'écriture est soignée et recherchée et colle parfaitement à l'époque.
L'univers bourgeois du jeune aliéniste va être bouleversé lorsque celui-ci va devoir séjourner durant quelques mois dans cette maison où les fantômes cohabitent avec les vivants issus d'un milieu populaire. Alors que d'autres auraient pris leurs jambes à leur cou, il ne se découragera pas malgré ses peurs et l’irrationalité des situations.
L'intrigue fantastique est des plus immersive. J'ai aussi été séduit par les personnages à la psychologie travaillée. La résolution de l'histoire est finement trouvée. Un très très bon moment de lecture.
Les attracteurs de Rose Street - Lucius Shepard - traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean-Daniel Brèque - Le Bélial - 2018
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