Drive my car de Ryûsuke Hamaguchi

 


Drive my car est une film japonais du réalisateur , édité chez Diaphana Edition Vidéo, en DVD et Blu-Ray et VOD depuis le 1er mars et en EST le 25 février.

 

Quelle belle découverte que ce film primé à Cannes l'an passé pour son scénario. C'est une adaptation d'un extrait du recueil Des hommes sans femmes de Haruki Murakami.

On y découvre un couple, Yusuke Kafuku, acteur et metteur en scène de théâtre et sa femme Oto, scénariste. Ils ont une vieille voiture rouge qui leur permet de se déplacer d'une activité à l'autre et vers leur superbe appartement où les disques vinyles offrent de douces mélodies à leur union.

Après un drame personnel (qu'il ne s'agit pas de révéler ici), on retrouve deux ans plus tard, Yusuke. Celui-ci accepte de monter la pièce de théâtre de Tchekhov, Oncle Vania, lors d'une résidence d'artiste à Hiroshima. 

On lui assigne une jeune femme comme chauffeur pour se rendre à son hôtel sur l'île de Seto. Dans un premier temps, il est très réticent car lui seul conduit cette voiture. Elle lui permet, lors du trajet, d'écouter sur cassette audio et de répéter les dialogues de la pièce. Il est néanmoins contraint d'accepter.  

Drive my car est un film qui dure 3 heures. On ne les voit pas passer (sauf peut-être lors d'une scène un peu longue et pourtant très précieuse). Le spectateur est littéralement embarqué par cette histoire qui délivre ses secrets au fur et à mesure, dans un scénario à la fois linéaire et mystérieux.

La photographie y est magnifique. Notamment lors des longs trajets en voiture qui nous permettent d’apprécier les paysages japonais. Le parallèle entre ces trajets et le déroulement d'un travail de reconstruction du personnage principal est saisissant. 

C'est l'un des parallèles du film. D'autres jeux de miroir ont lieu. Entre les vies, les personnalités, les émotions des acteurs qui répètent la pièce de théâtre.

Un film d'une grande maîtrise, subtil, délicat. Il nous parle de deuil, de création, de manque, de silence et il a résonné en nous.  

Bande annonce

 
Un grand merci à Cinetrafic de nous avoir permis de découvrir ce film, grâce à l'opération dvdtrafic : "un dvd contre une critique".

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Commentaires

joseph a dit…
et merci à toi de fréquenter Ciné trafic , mais que ce Coronavirus nous a coupé du monde de l'art même quand il se présentait dans un grand festival
Guillaume a dit…
@Joseph : merci à ciné trafic d'avoir mis la lumière sur ce film qui nous avait échappé lors de sa sortie !
Autist Reading a dit…
3 heures, quand même ! Et pourtant, ce que tu en dis fait très envie. Et plus encore après avoir visionné la bande-annonce.
dasola a dit…
Bonsoir Guillaume, j'ai été étonnée que le film ne soit pas récompensé par le César du meilleur film étranger... Bonne soirée.