Niki de Saint Phalle à Paris
Le Grand Palais ouvre ses portes jusqu'en février 2015 à une artiste que j'adore depuis mes plus tendres années. Une femme qui savait construire des monstres tour à tour effrayants et colorés, attirants ou repoussants, brillants et dorés. Le monde de Niki de Saint Phalle n'aura jamais semblé aussi prolifique que lors de cette exposition, somme de son parcours.
Dès l'extérieur les files d'attente nous font prendre la mesure de l'événement et sa portée.
Et puis on entre et on découvre son oeuvre dans un ordre chronologique qui permet de mesurer le parcours incroyable de cette autodidacte de génie. Certaines de ces oeuvres m'étaient inconnues comme cet autoportrait sublime :
Cette femme sous un arbre qui se repose ou bien... qu'y avait-il dans la bouteille et dans ce verre vide?
Et les Nanas commencent à arriver progressivement, d'abord totalement monochromes.
Puis de plus en plus colorées et nombreuses, en masse.
Quotidiennes et terrifiantes.
Entêtantes comme un parfum. Comme son parfum par lequel je l'ai découverte quand j'avais dix ans. Ce parfum si rare et précieux qui devait servir à financer le jardin des tarots en Toscane.
Ce parfum et ces serpents enlacés, ce symbole de l'amour et de tant d'autres choses.
Pendant l'exposition on a croisé aussi des araignées effrayantes.
Des autels où les représentations de Dieu et les armes à feu se répondent.
Des villes déglinguées et colorées.
L'amour toujours si prêt de la mort.
Et puis ces créations tout aussi ludiques qu'enfantines.
Alors, pour tout cela et tellement plus, merci au Grand Palais et à Niki de Saint Phalle pour ces heures de rêve hors du temps.
Si vous n'y êtes pas encore allé, voici la bande annonce pour vous convaincre d'en profiter! Voire d'y retourner car c'est une expérience hors du commun et un univers qui offre un souffle toujours renouvelé.
Commentaires
Merci pour la balade !