Petit joueur de Jason Starr
Après avoir lâché plusieurs bouquins sans les terminer, s'attaquer à un roman de Jason Starr, c'est l'assurance de me remettre en celle et de passer un très bon moment de lecture.
Brooklyn, années 80. Mickey Prada est un jeune homme qui travailles dans une poissonnerie en attendant de reprendre ses études à la rentrée prochaine avec l'argent qu'il économise durement. Sa vie est bien morne et son cercle d'amis, restreint et peu fiable.
Un jour, sa vie bascule lorsqu'il se voit dans l'impossibilité de rembourser une dette importante à son bookmaker. Or cette dette n'est pas vraiment la sienne. En effet, il s'est porté garant de la solvabilité d'un client de la poissonnerie, Angelo Santoro, qui appartiendrait à la Mafia italienne. Impressionné par cet homme, le voilà paniqué à l'idée de lui refuser de prendre un nouveau pari. Ne sachant pas vers qui se tourner pour s'en sortir, Mickey va naïvement entrer dans un engrenage qui risquerait de bien le mener à la tombe.
Comme dans d'autres romans de Jason Starr (Harcelée, mauvais karma, Loser), j'ai retrouvé la même construction en spirale où les problèmes s'accumulent et les dangers se font de plus en plus grands. J'avais juste envie de secouer Mickey en lui disant : non mais c'est pas vrai, tu vas pas faire ça, tu vas te planter mec !
Jason Starr excelle dans les portraits de pauvres types, de gros connards (il y 'a bien que ce mot qui me vient à l'esprit dans ces cas là). Au-delà de l'intrigue, il dépeint avec justesse le quartier de Brooklyn de l'époque (mode, musique...) mais aussi la pauvreté et le racisme ambiant.
Un roman parfaitement maîtrisé, bien cynique et amoral comme j'aime.
Le rythme de lecture fut frénétique et sans pause. J'en redemande !
Petit joueur - Jason Starr - Denöel - 2015
Commentaires
@ ManU B : Bah c'est avec plaisir ! tu me diras à l'occasion ce que tu en penses ! il est aussi publié chez Rivages pour info.
Rajouté à ça le fait que j’adore les histoires qui se situent dans le New York de l’époque. Belle découverte! Merci et bon weekend dans l’Avenue