Un été dans la Sierra de John Muir

 


En 1869, John Muir est engagé une saison pour conduire des moutons en transhumance vers la Yosemite Valley. Au cours du voyage, il note tout ce qu’il voit, bavarde avec les bergers, s’enivre de la vie au grand air, de la liberté merveilleuse des campements, le soir. Et plus il monte, plus la nature devient sauvage, plus il est envahi, bouleversé par la beauté du monde. Ce livre, devenu aux États-Unis un classique, a fait de John Muir une légende. (présentation éditeur)

Aussi longtemps que je vivrai, j'entendrai les chutes d'eau, le chant des oiseaux et du vent, j'apprendrai le langage des roches, le grondement des orages et des avalanches et je resterai aussi près que possible du cœur du monde. Et qu'importe la faim, le froid, les travaux difficiles, la pauvreté !

Encore une de ces magnifiques journées de la Sierra, au cours desquelles on a l’impression de se dissoudre et d’être absorbé, puis envoyé tout palpitant on ne sait trop où. La vie ne semble ni longue ni courte, et nous ne songeons pas plus à gagner du temps ou à nous dépêcher que les arbres et les étoiles. Voilà la véritable liberté, voilà une excellente et pratique sorte d’immortalité.

Les rochers, l’air ambiant, tout me parle d’une voix audible ou silencieuse ; tout est joyeux, merveilleux, enchanteur, tout bannit la lassitude et le sentiment du temps qui passe. Lorsqu’on s’enfonce ainsi au cœur de la montagne, on n’éprouve plus aucun désir de quoi que ce soit, ni maintenant ni plus tard.

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