Un homme au singulier de Christopher Isherwood

Un homme au singulier de Christopher Isherwood fayard

Suite au film "A single man", j'ai eu envie de lire le roman. A sa lecture, on s'aperçoit que Tom Ford, le réalisateur a pris de grandes libertés. J'ai retrouvé dans le roman bien des aspects du film bien évidemment mais surtout j'en ai découvert d'autres que le film ne traite pas ou du moins différemment. Si le film peut paraître déprimant et fataliste, la lecture du roman est vraiment différente. L'humour et l'ironie sont davantage présents. 

Le film nous raconte la journée, heure après heure, de George, un professeur anglais à l'université de San Francisco. George a perdu quelques mois auparavant son ami décédé dans un accident de la route. Il ne semble pas refaire surface et compte bien en finir.Dernière journée pour lui ? Dernier dîner avec son amie ? Dernière tentation et espoir d'aimer ?

A la lecture du roman, on s'aperçoit que Tom Ford, le réalisateur, a pris de grandes libertés pour son film. J'ai retrouvé dans le roman bien des aspects du film bien évidemment mais surtout j'en ai découvert d'autres que le film ne traite pas ou du moins différemment.
Car dans le roman, c'est avant tout l'histoire de George, homosexuel certes, mais homme ordinaire qui nous livre sa vision du monde, de cette nouvelle société de consommation (nous sommes en 1962 en pleine crise de Cuba). Il nous parle des minorités. Celles qui mettent soit-disant en péril la majorité, la masse bien pensante et consumériste. Les homosexuels de l'époque, les "invisibles" tels George et son ami Jim obligés de cacher leur vie aux yeux des autres. Pourtant l'homosexualité n'est pas le thème majeur du livre (ni du film d'ailleurs). N'arrivant pas à se libérer de son passé et de l'image de Jim, George est en quête du présent tout simplement. Sa rencontre avec un jeune étudiant pourrait bien le faire avancer ou du moins être un miroir pour se (re)découvrir, reprendre goût à la vie.

Christopher Isherwood (1902-1986) est un écrivain britannique. Il a voyagé en Europe avec le poète W.H. Auden. Il a émigré aux Etats-Unis et devient citoyen américain en 1946. Il a écrit une 20aines de livres, des traductions, des pièces de théâtre et a travaillé à Hollywood.

Tom Ford, styliste de mode, a remporté avec A single man (son premier long métrage) deux prix à la Mostra de Venise. La coupe Volpi du meilleur acteur pour Colin Firth et le Queer Lion  qui récompense le meilleur film ayant un héros ou une thématique LGBT (Lesbienne, gays, bisexuels et transsexuels).

Commentaires

Cachou a dit…
En effet, tu as bien dû aimer le film aussi, pour avoir choisi une image de celui-ci comme bannière de ton blog ^_^
Dans le film, j'ai été touchée par la souffrance de George. J'ai été étonnée de voir celui du livre à la fin du travail de deuil. Cela donne un tout autre aspect à l'histoire. J'ai bien aimé sa théorie de l'incompréhension de l'Amérique par les Européens (le fait que la ressemblance en Amérique soit symbolique, ce que nous ne comprenons apparemment pas - c'est une vision intéressante des choses à laquelle je n'avais jamais pensé). Par contre, j'ai un peu moins accroché à sa théorie des minorités, un poil trop fermée. beau livre en tout cas.
From the avenue a dit…
Ce qui change dans la film c'est notamment son amie qui paraît beaucoup plus aisée et riche que dans le livre qui décrit une maison un peu pourrie! je te conseille aussi la B.O.F qui est merveilleuse
Cachou a dit…
J'aurais bien envie de l'écouter, mais le film est passé inaperçu ici et du coup la BOF n'est pas dans les magasins où je vais (mais je vais glisser quelques mots à ma bibli pour qu'elle l'achète ^_^).
From the avenue a dit…
oui c'est vrai que assez peu de salles ont pu proposer ce film. Et la BOF, j'ai du la faire venir en import des Etats-Unis....