La Bible de Néon de John Kennedy Toole
Il y a une quinzaine d'années, à l'université, on m'avait proposé de lire A confederacy of Dunces (La conjuration des imbéciles) qui devait alors représenter un summum littéraire. Ce graal me paraissait inaccessible et j'avais rapidement posé le livre. Pour ne plus le rouvrir. Mais le nom de son auteur m'était resté en tête. Son histoire étrange aussi. Celle de sa mort, de son suicide plus exactement, au début de la trentaine parce qu'il ne trouvait pas d'éditeur pour le roman qui devait devenir l’œuvre de sa vie.
Et puis j'ai découvert récemment qu'il existait un livre de jeunesse, oublié, ainsi que le précise l'excellente préface de l'édition Pavillons Poche de Robert Laffont.
Alors, il aurait eu 16 ans. Un génie donc pour imaginer un tel récit. Voyez plutôt.
L'image qui court tout au long du roman est celle du train. Proche de celle du film de Wong Kar Wai, Nos Années Sauvages, le train offre un écho au passage à un autre âge. De l'enfance vers l'adolescence puis une certaine manière d'adulte.
David grandit dans les années 1940 dans une petite ville des Etats Unis, entouré de parents pauvres, à flan de colline. Un lieu aride entouré par la cendrée et une terre arborée mais sèche. Sa tante Mae vient habiter avec eux tandis que sa carrière de meneuse de revue commence à sentir le sapin.
Cette famille m'a fait pleurer et rire tout à la fois. Dans ses excès d'abord qui m'ont fait penser au meilleur de Flannery O'Connor. Puis dans ses errances, ces pensées propres à l'adolescence où, avant même d'errer dans le monde, c'est en soi que l'on se perd. David, Mae, les parents, quel que soit l'âge ou le sexe, la perte de soi, de son identité profonde, n'est jamais loin.
J'ai adoré ce livre, superbement mis en valeur par la collection Pavillon Poche avec le choix notamment d'une couverture émouvante, à l'image des personnages et des situations qu'il renferme.
C'est drôle et finalement assez rare, en fermant le livre j'ai repensé à de très nombreuses autres lectures importantes dont celle-ci fait déjà partie. J'avais déjà hâte de le relire, à un autre âge. Et vous?
Alors, il aurait eu 16 ans. Un génie donc pour imaginer un tel récit. Voyez plutôt.
L'image qui court tout au long du roman est celle du train. Proche de celle du film de Wong Kar Wai, Nos Années Sauvages, le train offre un écho au passage à un autre âge. De l'enfance vers l'adolescence puis une certaine manière d'adulte.
David grandit dans les années 1940 dans une petite ville des Etats Unis, entouré de parents pauvres, à flan de colline. Un lieu aride entouré par la cendrée et une terre arborée mais sèche. Sa tante Mae vient habiter avec eux tandis que sa carrière de meneuse de revue commence à sentir le sapin.
Cette famille m'a fait pleurer et rire tout à la fois. Dans ses excès d'abord qui m'ont fait penser au meilleur de Flannery O'Connor. Puis dans ses errances, ces pensées propres à l'adolescence où, avant même d'errer dans le monde, c'est en soi que l'on se perd. David, Mae, les parents, quel que soit l'âge ou le sexe, la perte de soi, de son identité profonde, n'est jamais loin.
J'ai adoré ce livre, superbement mis en valeur par la collection Pavillon Poche avec le choix notamment d'une couverture émouvante, à l'image des personnages et des situations qu'il renferme.
C'est drôle et finalement assez rare, en fermant le livre j'ai repensé à de très nombreuses autres lectures importantes dont celle-ci fait déjà partie. J'avais déjà hâte de le relire, à un autre âge. Et vous?
Commentaires