Flannery O'Connor Forever

Flannery O'Connor

Et c'est reparti, comme à chaque nouvelle édition, ou réédition plutôt, des oeuvres de Flannery O'Connor, il me prend l'envie de la redécouvrir. A l'infini ses nouvelles surtout nous montrent un monde qui s'accorde, non pas à nos désirs mais à nos cauchemars.

Lorsque j'ai découvert son travail alors que j'habitais en Irlande en 1992, je me souviens de cette impression tenace de se dire, oui, là il y a quelque chose qui se passe. Quelque chose de rare, de précieux, qu'il me faut garder.

J'ai gardé cet amour de ses mots, ces mots qui sonnent faux c'est à dire tellement vrai. C'est à dire déplacés, comme la "Personne déplacée" qui donne son nom à la nouvelle:
"Suivie du paon, Mrs Shortley gagna la colline où elle avait décidé de prendre position. A les voir l'un derrrière l'autre sur le chemin, on songeait à quelque procession."
Des paons qui grignotent des croûtes, des femmes handicapées à qui il manque une jambe, un homme qui s'est fait tatouer le christ sur le dos, une famille dans une voiture...
Ces instants qui seraient ternes sous d'autres plumes en deviennent presque bibliques sous la sienne.
A lire d'urgence, puis ensuite, une fois le livre refermé, vous n'aurez plus qu'à commenter ici même. Dites-nous si elle vous a troublé autant qu'elle me trouble, pour toujours.

Flannery O'Connor quarto gallimard

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