La saison des massacres de Giancarlo De Cataldo
Après une plongée dans la mafia italienne des années 1970 et 1980 avec Romanzo criminale dont je parlais il y a peu de temps (ici) », voici la suite. L'auteur reprend là où il s'était arrêté, à savoir en 1992, où l'Italie fut secouée par de de nombreux attentats meurtriers.
J'avais très envie de retrouver l'ambiance du premier volet...mais rapidement, j'ai vite été déboussolé.
Un nouveau ton, une écriture différente....bon ça ok, pourquoi pas et même au contraire, c'est plutôt sympa....sauf que.
En plus d'être écrivain, j'oubliais que Giancarlo De Cataldo est aussi magistrat à Rome. Rapidement, il délaisse les actions de terrain et les intrigues de rues avec nos mafieux bien pourris pour s'attarder sur l'échiquier et les coulisses politiques... Ca devient vite compliqué. Heureusement qu'il y a une chronologie des années 1992/1993 au début du livre car on y retourne plus d'une fois pour être sûr de bien situer le pourquoi du comment des attentats. Et pour être honnête, j'ai vraiment pas tout compris... et j'ai vite été noyé. Cette saison des massacres ressemble davantage à un cours d'histoire de politique italienne « pour les nuls ».
Alors pourquoi pas et même bravo parce que s'attaquer à travers une fiction à des évènements assez proches de nous dans le temps, ça peut s'avérer être casse-gueule par manque de recul. Ce n'est pas du tout le cas ici et l'auteur s'en sort plutôt bien...On devine rapidement que ses propos sont ailleurs. Le roman reste un prétexte pour dénoncer des connivences entre mafieux et politiciens (pour faire court)...ça ok j'ai bien compris mais c'est malheureusement un peu trop indigeste !
Alors, oui, j'ai aimé revoir certains personnages auxquels on se rattache volontiers, mais les autres manquent d'épaisseur et le scénario reste bancal. Je regrette de n'avoir pas retrouver la recette qui avait fait la réussite de Romanzo criminale et qui aurait pu facilement s'appliquer une fois encore.
Allez faire un tour du Petit Luncheur avec qui je partage complètement l'avis.
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